Présence au BRICS 2025 : les participants attendus
Les chiffres tombent, bruts, et ils changent la donne : le sommet BRICS 2025 annonce une recomposition du paysage international bien au-delà du simple jeu des invitations. En coulisses, la Russie, qui orchestre cette édition, multiplie les manoeuvres pour convaincre indécis et nouveaux venus de rejoindre la table. Certains États traînent des pieds, tandis que des partenaires de la première heure préfèrent jouer la montre, peu sensibles aux appels répétés de l’organisation. Dans cette atmosphère tendue, la liste des délégations demeure incertaine, chaque confirmation ou silence pesant dans la balance des équilibres mondiaux.
Les discussions autour des conditions d’entrée et du système de vote s’intensifient à mesure que le sommet approche. Ces débats, loin d’être de simples formalités, révèlent des lignes de fracture entre les membres historiques et ceux qui frappent à la porte. Les uns défendent leur prérogative, les autres réclament une voix à la mesure de leur poids. Ce bras de fer, scruté par les grandes puissances extérieures, pourrait bien rebattre les cartes de la géopolitique internationale.
Plan de l'article
Les BRICS en 2025 : un sommet sous le signe des ambitions et des incertitudes
À Rio de Janeiro, le sommet BRICS 2025 promet des échanges tendus et des tractations serrées. L’élargissement enclenché en 2024 bouleverse les repères, forçant chaque puissance à redéfinir ses alliances. Le Brésil, avec Luiz Inácio Lula da Silva à la manœuvre, mise sur la diplomatie Sud-Sud. La Russie, quant à elle, cherche à transformer l’événement en levier d’influence face à l’Occident, tout en consolidant son réseau d’alliés énergétiques.
Depuis que l’Afrique du Sud a rejoint les rangs des BRICS, la dynamique du groupe s’est transformée. L’Afrique, longtemps reléguée au second plan, impose désormais ses priorités, entre croissance démographique et tension sur les matières premières. Les membres fondateurs, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, accueillent de nouveaux partenaires, mais l’équilibre reste fragile. La coopération s’intensifie, mais les intérêts nationaux fragmentent le discours commun. Chine et Inde, notamment, avancent leurs pions avec une prudence stratégique, chacune cherchant à s’imposer sans provoquer de rupture ouverte.
Le calendrier du sommet dépend encore de la validation officielle des délégations invitées. L’attribution des droits de vote, la sélection des prochains membres, la position à adopter sur les principaux dossiers internationaux, de l’Ukraine à Gaza, viennent perturber ce fragile édifice. Le groupe avance, mais chaque pas soulève son lot de tensions.
Voici les forces en présence et les lignes de fracture qui s’esquissent :
- Brésil, Russie, Inde, Chine : un socle historique, mais traversé de rivalités persistantes
- Afrique : désormais incontournable dans la recomposition des alliances
- Les pays émergents invités : une variable d’ajustement qui bouscule les équilibres
Plus qu’une démonstration d’unité, le sommet BRICS 2025 expose les contradictions d’un bloc tiraillé entre ambitions de coopération et rivalités profondes. Ce rendez-vous pourrait bien devenir un moment charnière dans la redéfinition des rapports mondiaux.
Qui seront les participants attendus et quels nouveaux équilibres pour le groupe ?
La liste des participants attise la curiosité des diplomates comme des observateurs. Les cinq piliers, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, seront présents, mais l’attention se porte sur les nouveaux candidats et les pays émergents sollicités pour donner une nouvelle ampleur au groupe.
Parmi les participants annoncés, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite tiennent la corde. Leur éventuelle intégration ouvre au bloc BRICS l’accès à des ressources énergétiques majeures et à une diversification stratégique de ses alliances. Derrière les portes closes, Vladimir Poutine et Narendra Modi négocient sans relâche pour faire valoir leurs intérêts tout en maintenant un équilibre collectif.
Les grands axes de cette recomposition se dessinent ainsi :
- La Russie espère rassembler ses soutiens, malgré la défiance persistante de l’Occident.
- L’Inde avance prudemment, cherchant la coopération sans perdre de vue ses propres priorités face à la Chine.
- Le Brésil de Lula ambitionne de devenir la voix du Sud global.
L’intérêt mondial pour le sommet s’illustre jusque dans la prise de parole d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui interviendra en marge de la réunion. D’autres, comme le président turc Tayyip Erdogan, multiplient les gestes d’ouverture, tentant d’influencer les débats à venir. Pour l’heure, la composition finale des délégations reste un point d’interrogation, suspendu à l’issue des négociations diplomatiques en cours. Les jeux d’alliances, souvent mouvants, imposeront de nouveaux rapports de force au cœur du groupe.

Tensions internes, réactions internationales : quelles perspectives pour l’avenir du bloc ?
Le BRICS avance sur une ligne de crête, tiraillé entre volonté d’unité et divergences de fond. La Russie, au cœur des débats, cristallise les tensions, particulièrement sur le dossier ukrainien. Les divergences d’approche sont nettes : certains membres affichent leur soutien à Moscou, d’autres préfèrent la neutralité, soucieux de ménager leurs liens avec les puissances occidentales. La Chine, prudente, veille à préserver sa position sans aggraver les fractures. L’Inde, quant à elle, oscille entre fidélité au groupe et besoin de préserver ses relations avec les États-Unis et l’Europe.
À l’international, la méfiance domine. Les États-Unis et l’Union européenne observent d’un œil inquiet la montée en puissance de ce bloc qui revendique de nouvelles règles du jeu. Les sanctions contre la Russie, la prééminence du dollar et la question de la Cour pénale internationale s’invitent dans chaque discussion, mettant à l’épreuve la cohésion du groupe.
L’arrivée potentielle des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite ne laisse personne indifférent. Ces acteurs, forts de leur puissance économique, pourraient transformer le visage du BRICS, mais leur intégration ajoutera une complexité supplémentaire au jeu d’équilibres internes. Au-delà de la liste des participants, c’est la capacité du groupe à peser face à l’ordre occidental qui se joue. Le sommet de Rio marquera-t-il l’émergence d’un BRICS nouvelle génération ou l’exacerbation de ses contradictions ? Le verdict se jouera dans les négociations et les choix des semaines à venir.